Dvd Zone Le Dernier empereur (1987) The Last Emperor vf+Vostfr
Le Dernier Empereur (L'ultimo imperatore en italien et The Last Emperor en anglais) est un film biographique italo-sino-britannique réalisé par Bernardo Bertolucci et sorti en 1987.
La vie authentique de Puyi, dernier empereur de Chine, puis du Mandchoukouo. La période suivie va de 1908, année de son accession au trône à 3 ans, à 1967, année de sa mort à 62 ans.
En 1950, un train en provenance d'URSS arrive dans une gare chinoise. Les passagers qui en descendent, traités comme des prisonniers, sont rapidement escortés par des militaires jusque dans le hall. L'un de ces passagers, triste et abattu, retient aussitôt l'attention des autres voyageurs qui le reconnaissent en la personne de leur ancien empereur déchu, Puyi. Celui-ci se dirige bientôt vers les toilettes, et tente de se suicider en se taillant les veines. Il se remémore alors sa jeunesse...
En 1908, sur l'ordre de l'impératrice douairière de Chine Cixi sur le point de mourir, Puyi, un enfant mandchou de 3 ans, est enlevé à sa mère afin de devenir le nouvel Empereur de la Dynastie Qing. Mais 3 ans après son accession au trône, la République de Chine est proclamée en 1912 par Sun Yat-Sen. L'ex-empereur est autorisé à conserver son titre uniquement dans la Cité interdite, titre qui n'est désormais plus qu'un symbole ; Puyi lui-même est condamné à demeurer « assigné à résidence » dans cette même Cité interdite, immense cité impériale au cœur de Pékin, où il grandit entouré de ses courtisans en ignorant tout du monde extérieur « de l'autre côté des murs ». Rejoint par son jeune frère Pujie, l'enfant puis adolescent reçoit une éducation occidentale par un précepteur écossais, Reginald Johnston (interprété par Peter O'Toole), grand littéraire qui deviendra plus tard historien de la dernière dynastie chinoise par un célèbre ouvrage Twilight in The Forbidden City2. En 1915, il voit passer Yuan Shikai, qui tente de rétablir la monarchie impériale à son profit. Néanmoins les conditions de vie de Puyi restent les mêmes pour quelque temps.
Dans la Cité, les eunuques sont chargés de la gestion des denrées et des biens, ce qui leur permet de s'enrichir fortement. Tout changement que veut apporter l'empereur à cet état de fait se heurte à l'immobilisme de ses derniers sujets. Petit à petit, Puyi reprend du pouvoir : il obtient une paire de lunettes pour lui éviter la perte de la vue, nomme un nouveau chambellan recommandé par Johnston, se marie deux fois (sa première épouse est l'impératrice Wan Rong, l'autre une épouse secondaire, Wen Xiu). Mais lorsqu'il souhaite enquêter sur le trafic organisé par les eunuques à l'intérieur de sa résidence, les magasins sont brûlés : l'empereur fait alors appel à l'armée républicaine pour chasser tous les eunuques de la Cité.
En 1925, à la mort de Sun Yat-Sen, le pouvoir politique est renversé par Tchang Kaï-chek et la Chine sombre dans la tourmente. Le Guominjun de Feng Yuxiang expulse Puyi et la famille impériale de la cité interdite, tout en prenant le contrôle de la ville lors du coup de Pékin. Nankin devient provisoirement la capitale de la Chine en 1927. Puyi, qui n'avait jamais connu le monde hors des murs de la Cité Interdite, mène pendant plusieurs années une vie mondaine dans l'enclave japonaise de Tianjin, accompagné de l'impératrice et de son épouse secondaire, en fréquentant les salons de la jet-set américaine et britannique. Lui et sa première femme souhaitent partir en Occident. Mais son épouse secondaire souhaite divorcer, et finit par s'enfuir, et une cousine de l'empereur (Yoshiko Kawashima) parvient à le convaincre de se lier plutôt aux Japonais.
En 1932, les Japonais placent Puyi sur le trône du Mandchoukouo, dans une situation politique d'empereur « fantoche », le Japon d'Hiro Hito ne rêvant que de conquérir le pays pour en extraire toutes les richesses minières et également dans le but d'en faire le point de départ d'une conquête de toute l'Asie jusqu'aux Indes, au grand dam de Tchang Kaï-chek. Naïf, Puyi constate trop tard, lors du retour d'un voyage au Japon, qu'il n'est plus qu'un pantin dans les plans de conquête japonais, et est sous la surveillance constante de Masahiko Amakasu. Son épouse sombre dans la drogue, et se détache progressivement de lui. Elle finit par enfanter, mais Puyi n'est pas le père biologique : il s'agit de son chauffeur, qui sera assassiné plus tard. L'enfant est "mort-né", selon les termes du médecin japonais qui accouche l'impératrice, alors qu'apparemment l'enfant était vivant. La mère est emmenée hors du palais mandchou, sous prétexte de repos : Puyi est ainsi coupé de toute sa famille par des alliés qui sont désormais plus des geôliers. Son frère a été envoyé au Japon dans une école militaire, et s'est marié avec une Japonaise (Hiro Saga).
Il est arrêté par les Soviétiques en 1945 lors de sa tentative de fuite vers le Japon (durant l'évacuation du Mandchoukouo), alors qu'il espérait pouvoir se rendre aux Américains, et après avoir revu une dernière fois sa femme. En 1950, il est remis aux autorités chinoises, puis interné en « prison de rééducation » par le gouvernement communiste, dans lequel il devra confesser ses fautes et faire son autocritique, surveillé de près par le chef de la prison. Il retrouvera dans sa prison son frère et ses anciens ministres. Après près de dix ans d'internement il est finalement libéré en 1959, et devient jardinier. Durant la révolution culturelle, il voit l'ancien chef de la prison subissant le thamzing par les gardes rouges ; il tente de le défendre mais sera repoussé par les gardes.
Dans une visite à la Cité interdite, il retrouve la boite à grillon qu'un mandarin lui avait offerte lors de son couronnement : il l'offre à son tour au jeune fils du gardien des lieux, désormais un des rares habitants de la cité. À la fin du film, une guide menant son groupe de touristes rappelle que l'ancien empereur est décédé en 1967.
Titre original italien : L'ultimo imperatore
Titre original anglais : The Last Emperor
Titre français : Le Dernier Empereur
Réalisation : Bernardo Bertolucci
Scénario : B. Bertolucci, Mark Peploe, Enzo Ungari, d'après l'autobiographie de Puyi
Décors : Fernandino Scarfiotti
Calligraphies : Bao Jingxian
Photographie : Vittorio Storaro
Costumes : James Acheson
Montage : Gabriela Cristiani
Musique : Cong Su, Ryuichi Sakamoto, David Byrne
John Lone (VF : Guy Chapellier) : l'empereur Puyi
Joan Chen (VF : Sabine Haudepin) : Wan Rong, l'épouse de l'empereur
Peter O'Toole (VF : Bernard Dhéran) : le précepteur Reginald Johnston
Ruocheng Ying (VF : Jean Lescot) : le gouverneur
Henry O : le grand chambellan
Wu Jun Mei : Wen Xiu, la seconde épouse de l'empereur
Victor Wong : Chen Pao-Shen
Ric Young (VF : Jean-Pierre Leroux) : l'interrogateur
Dennis Dun : Big Li
Ryuichi Sakamoto : Masahiko Amakasu
Maggie Han : Joyau de l'est (Yoshiko Kawashima)
César 1988 :
Meilleur film étranger
Nomination Meilleure affiche
Golden Globes 1988 :
Meilleur film dramatique
Meilleur réalisateur
Meilleure musique
Nomination pour Meilleur acteur dans un drame
Oscars 1988 le film a remporté les 9 Oscars des catégories dans lesquelles il concourait :
Meilleur film
Meilleur réalisateur
Meilleur scénario adapté
Meilleurs décors
Meilleurs costumes
Meilleure photographie
Meilleur montage
Meilleur son
Meilleure musique
Audio : Anglais (Dolby Digital 5.1), Français (Dolby Digital 5.1)
Sous-titres : Français
Durée : 155 minutes
120 gr poids total sans emballage
Comme neuf !